Officiellement

un petit texte retapé de Mamane, chroniqueur sur RFI :

En république très très démocratique du Gondwana l'homme de la rue à été effaré d'apprendre que le vendredi 15 mai 2009 la République de Mbenguè était officiellement entré en récession. Alors pour les auditeurs qui auraient fait quelques infidélitées à cette chronique du Gondwana et qui, part conséquent, ne seraient pas au fait des tribulation de la République de Mbenguè, rappelons que nous sommes sur Radio Mbenguè Internationale. Donc, depuis le 15 mai, Mbenguè serait rentré en récession, officiellement. Le officiellement est très très important ici, car on est en Menguè. Par exemple, sache, cher auditeur, que ces jours-ci, en Mbenguè, il fait gris, il pleut, il fait froid, mais on est en printemps, officiellement. Sache aussi cher auditeur que le seuil de pauvreté en Mbenguè est de 880€ pour une personne seule. Donc, si tu gagne 2€ de plus que ce seuil, tu n'es pas pauvre, officiellement. Même si après avoir payé le loyer les factures les tickets de bus la cantine pour les enfants et le crédit pour le poste télé écran large, il ne te reste plus, pour manger, que les Restos du Coeur, mais tu n'es pas pauvre, officiellement. Pour continuer a déguster la substantifique moelle de ce joli adverbe officiellement, tu sais, cher auditeur, que le patron de l'organisation mondiale du commerce est un Mbenguiste, et il est socialiste, officiellement. Tu sais aussi que le patron du fond monétaire international est aussi un Mbenguiste, et c'est aussi un socialiste, officiellement. Et enfin, tu sais qu'en Mbenguè, le parti socialiste est considéré comme un parti de gauche, officiellement. Tu sais aussi, cher auditeur, que la République très très Démocratique du Gondwana est, depuis des années, éligible à l'initiative PPTE : pays pauvre très endetté. Initiative crée pour réduire l'endettement et la pauvreté dans les pays pauvres, officiellement. Toutefois, saches qu'en République très très démocratique du Gondwana on a très vite compris qu'on avait intérêt a resté un pays pauvre très endetté, car pour être éligible PPTE on a tout libéralisé, tout privatisé, même la culture de la patate douce. Du coup, recette budgetaire égale à zéro. Comme le pauvre mbenguiste qui en gagnant 2€ de plus que le seuil de pauvreté, et n'est plus considéré comme pauvre, et donc par conséquent, ne touche plus aucune aide de l'état, si la très très République Démocratique voit sa dette diminuée il n'est plus considéré comme PPTE, et donc par conséquent, n'a plus droit au bienfait de gens de Breton Woods.
Moralité, ne plus être pauvre, c'est une bonne nouvelle... officiellement.

pas mal... et c'est ou le gondwanna ?? pas si loin d'ici apparement!

C'est où Groland ?

Plus sérieusement je cite :
[La République très très Démocratique du Gondwana (ou RTTDG) est] un petit pays africain que tout le monde connait et qui est très exactement situé au sud d'Alger et au nord de Johanesbourg. Ou pour être encore plus précis à l'ouest de Djibouti et à l'est de Dakar. Attention, il ne faut pa confonre la République très très démocratique du Gondwana avec sa voisine la République démocratique du Gondwana, qui, on le voit par sont nom, à encore du chemin a faire sur le chemin de la démocratie.
A la tête de la République très très démocratique du Gondwana se trouve son Excellence le Président de la République, plus connu sous le nom de Président Fondateur qui dirige le pays depuis les années 70 et qui à bien été obligé de s'adapter à la vague de démocratisation des années 90 en transformant son Parti Unique en ... parti unique. Tout va donc pour le mieux sur le plan politique dans la République très très Démocratique de Gondwana, le Président préside, le gouvernement gouverne, euh... le gouvernement obéït au Président et les opposants s'opposent, de préférence depuis Paris Bruxelles ou Londres, c'est moins dangereux.
[Mais la République très très Démocratique a aussi des voisins, comme par exemple ce pays qui est caché dans un coin du cerveau de chaque africain la République du Iafoy, le pays ou tout va bien, le pays où il n'y a aucun problème, le pays ou tout marche comme dans un rêve. Quand on ouvre le robinet, l'eau coule, quand on appuye sur l'interrupteur, il y a de la lumière, les bus et les salaires sont toujours à l'heure, bref, comme on dit la bas, Iafoy. A l'inverse pas très loin il y a la République du Malembé Malelbé.Le pays où tout va... l e n t e m m e n t , trèèèèèssssssssss l e n t e m e n t . Le temps passe lentement, l'argent arrive lentement, les changements se passent lentement.


Voilà.
C'est en fait une chronique de Mamane sur RFI dont je retranscrit les chroniques et que je vous invite a écouter.
Quelques fois je mettrais un lien vers l'endroit où écouter la chronique transposée.