C'est désormais devenu la routine cette affaire, tous les 2 ans les psychopathes de Slayer font leur tournée européenne et s'arrête à Paris. Et cette fois encore une occasion de gueuler. Comment diable se fait-il qu'une pareille affiche ne puisse se contenter que d'un Zénith, qui n'affichera même pas complet??? Bon ceci dit il est vrai que le Zénith sera toujours mieux que Bercy pour nos esgourdes... Slayer en perte de vitesse oui on sait, et encore vu Christ Illusion hein! Bon d'accord ce qu'il manque c'est un nouvel album tout ça et alors? Il était prévu depuis bien longtemps qu'on aurait un titre en exclu non? Et pis merde, ils n'étaient pas seuls! Et personnellement même si ça divise, je trouve qu'une affiche éclectique comme ça, c'est génial. Manque de pot, le fan de Slayer est un gros con borné qui s'imagine détenir la Vérité parce qu'il écoute un groupe phare de la scène metal (le seul valable selon lui, tout ce qui n'est pas estampillé "Slayer", c'est forcément de la merde). Je passerais donc sur ces médiocres esprits fermés à toute forme d'intelligence qui pourrait éventuellement prouver sa supériorité sur un "bweeeuuuaaargghhhh Slayer c'est les meilleurs, passe moi le pack de bières mec, j'arrive encore à comprendre ce qui s'passe, c'est pas cool". Je passerais, même si, étant moi même un fan ultime de Slayer, ça me fait bien chier de le reconnaitre mais putain qu'est ce que ça peut être con un mec qui écoute Slayer des fois...
Enfin bref, après une attente sous un ciel menaçant qui finira d'ailleurs par se lâcher juste avant que les portes ne s'ouvrent (ouf!) pendant qu'un mec distribuait de jolis flyers pour les éventuels vampires sataniques qui désireraient se faire confesser, c'est l'entrée dans la salle. Direction stand merch où les affaires battent déjà leur plein. Nous en ramèneront un joli souvenir avec le t shirt de la tournée qui s'il n'était pas donné avait au moins le mérite de filer instantannément la classe à son porteur.
Bref passons donc à des choses plus intéressantes avec le set d'Amon Amarth qui avait la lourde tâche de chauffer la salle. Les Vikings ne joueront malheureusement qu'une petite demi heure mais qui sera largement suffisante pour marquer les esprits. Le son est clair et puissant dès les premières notes de "Death In Fire" qui annonce d'entrée la couleur: pas beaucoup de temps, donc ça va saigner! Puis vient "Twilight Of The Thunder Gods" dont le solo à largement été révisé en cours de route (n'est pas Roope Latvala qui veut apparemment!). Seul un 2ème extrait du dernier opus nous sera seri ensuite avec "Free Will Sacrifice". heureusement, le groupe n'oublie pas ses classiques et termine en beauté sur "Cry Of The Blackbirds" et "The Pursuit Of Vikings".
Y a pas à dire Amon Amarth c'est taillé pour la scène mais bordel, seulement 6 morceaux... j'en aurais bien repris un bout moi!
Mastodon officie ce soir sous forme de trio, son guitariste Bill Kelliher étant hospitalisé, et forcément partant de ce principe, toute la musique du groupe en perd en impact. Le jeu de scène est plat, il ne se passe pas grand chose alors qu'ils se la donnent bien plus d'habitude. C'est sans compter sur le mixage beaucoup trop en avant de la guitare restante (pour compenser le manque sans doute). Le résultat ne se fait pas attendre: saturations tout le long du set. Dommage, j'aimais bien Mastodon mais là, c'était pas ça!
Trivium est là ce soir pour défendre son quatrième album, Shogun dont le premier morceau "Kirisute Gomen" ouvre le show. A la vue des nombreux t shirts Trivium, il semblerait que le groupe soit attendu par une bonne partie de l'assistance, ce qui n'empêchera pas malgré tout quelques abrutis de... bref, j'avais dis que je passerais là-dessus!
Personnellement je ne connais pas beaucoup Trivium ma seule véritable expérience avec le groupe étant leur ouverture pour Maiden il y a quelque temps. Mais à l'écoute des solos déments assénés par un duo de gratteux qui s'entendent à merveille, la mémoire me revient vite. A vrai dire je me demande ce qu'il resterait de Trivium d'ailleurs si on enlevait les solos... En tout cas les musiciens sont en forment et rivalisent de dexterité, l'alternance entre les différents types de chant est maitrisée, de même que les changements de rythme. Un très bon point pour le groupe qui je l'espère même si ce n'est pas non plus ma tasse de thé aura prouvé à certains qu'il y a autre chose que Slayer dans le monde.
D'ailleurs tiens Slayer! Après une intro sobrement intitulée "Metal Storm" avec jeux de lumière, le rideau tombe et c'est "Flesh Storm" qui démarre en trombe! Et c'est sans doute ma plus grosse déception sur tous les concerts que j'ai fait. Ce n'était pas un mauvais show, loin de là, ils ont mis le feu! Mais merde, où est donc passé Kerry King??? Je veux dire, il est bien là, sur scène, je le vois mais pourquoi je ne l'entend pas?? Alors ça, ça fait vraiment chier, n concert de Slayer où on entend pas Kerry King. Vous imaginez AC/DC qui jouerait avec Angus loin derrière ou Ozzy Osbourne aphone? Ben là c'est pareil. Le pire dans l'histoire c'est que de l'autre côté de la salle, c'est-à-dire face à Kerry, on entendait parfaitement les 2 guitares. Pas de bol on était du mauvais côté. Et c'est vraiment frustrant d'autant plus que Tom Araya était en forme comme je ne l'ai jamais vu. Fini les "je laisse le public faire à ma place je suis trop vieux". Il a TOUT chanté, bon hormis le scream sur Angel Of Death mais ça on lui pardonne.
Mis à part cet énorme incident guitaristique ma foi le concert se déroule parfaitement. Entre classiques ("Season In The Abyss", "South Of Heaven" "War Ensemble"...), titres rares ("Live Undead" pas joué depuis... je sais pas mais le nombre d'années tient en 2 chiffres je pense), et surtout nouveauté ("Psychopathy Red" plus slayerien tu meurs), le groupe nous gâte à tel point que je me demande ce qui se passe exactement. J'ai déjà vu Slayer 4 fois avant ça et c'était toujours le même schéma: on entre, on joue 3 morceaux, on se casse prendre une pause sans rien dire, on revient jouer 3 morceaux etc... Mais là non, non content de nous offrir des morceaux qu'on attendait ou ne connaissait pas, le groupe assure le show de bout en bout et si Tom Araya ne communique pas beaucoup plus, ses sourires en disent long.
Dernière surprise et de taille, Reign In Blood joué en intégralité. 30 minutes de pure violence sans aucun répit, les morceaux connus de tous, bref une ambiance du tonnerre (même si c'était étrangement loin d'être la guerre dans la fosse).
Pas de rappel mais je crois qu'on a compris, les maitres du thrash ont encore frappé et ne sont pas prêts de s'arrêter!
Sujet: Unholy Alliance 3, Paris Zénith 11-11-08 
Lun 9 Fév - 18:06
